Dans la première partie de cet article sur le TOEFL, je présentais l’examen ainsi que son déroulement. Il est à présent temps d’entrer dans le vif du sujet, à savoir la préparation proprement dite.
Bien commencer : les ressources pour préparer le TOEFL
Pour préparer votre TOEFL sans stress, je vous recommande ces ressources gratuites disponibles sur le site d’ETS, l’organisme en charge du test.
Cette section du site est riche en outils qui vous permettront de vous familiariser avec l’examen. On y trouve entre autres :
- La rubrique Tips, qui renferme de nombreux conseils pertinents que je vous invite à garder en tête.
- Quick Prep, avec des exercices (au format pdf) accompagnés de fichiers audio.
- Sample Questions, un petit logiciel très bien fait dont vous ne pourrez bientôt plus vous passer.
A mon sens, ces ressources sont amplement suffisantes pour travailler jusqu’au jour de l’examen. Elles ont de plus le mérite d’être disponibles librement, sans avoir à s’inscrire au préalable : si vous doutez de votre niveau d’anglais et craignez de passer le TOEFL pour rien, téléchargez-les et faites-vous une opinion.
Première étape : la mise en immersion
Cette première phase de votre préparation, en apparence anodine, ne doit pas être négligée. C’est elle qui vous fera réellement briller le jour du test : vous devez prendre l’habitude d’entendre de l’anglais et de le parler. Cette mise en condition vous permettra notamment de ne pas vous sentir inhibé face à la partie Speaking du TOEFL.
Pour vous immerger dans la langue anglaise, rien de plus simple : faites-vous un programme de films, séries télé, chansons, de préférence d’origine américaine, car c’est cet accent que vous entendrez le jour du test. Si vous êtes amateur de langues étrangères, je suis sûr que vous avez déjà pris ces bonnes habitudes 🙂
Ensuite, efforcez-vous de parler régulièrement anglais. Si vous avez des locuteurs disponibles près de chez vous ou sur Internet (par exemple via Skype), tâchez de converser avec eux aussi régulièrement que possible. Sinon, vous pouvez toujours vous entraîner à parler seul ou face à votre entourage, en imaginant une situation de votre choix. Cette méthode peut sembler incongrue, mais ne la sous-estimez pas : elle est plus efficace qu’elle n’en a l’air et vous fera gagner en aisance à l’oral.
Enfin, apprenez à penser en anglais, en traduisant votre « monologue interne ». Par exemple, si vous réfléchissez à ce que vous allez faire ce week-end, essayez de le formuler en anglais dans votre tête. Ainsi, vous gagnerez non seulement en aisance, à l’écrit comme à l’oral, mais vous serez capable de réfléchir plus rapidement le jour du test.
Commencez cette mise en immersion le plus tôt possible, plusieurs semaines avant la date fatidique.
Une remarque en passant, les techniques que je viens d’évoquer sont très utiles pour tout type d’examen, mais aussi pour vous préparer à un voyage dans un pays étranger. Pensez-y !
Deuxième étape : le conditionnement au test
En parallèle de votre mise en immersion, vous allez devoir vous entraîner à répondre aux questions posées au TOEFL, à l’écrit comme à l’oral. Encore une fois, le logiciel appelé Sample Questions est très utile et je vous encourage à l’utiliser sans modération. Il offre la possibilité de travailler avec les limites de temps imposées par l’examen.
On peut isoler deux difficultés, qui constitueront vos axes de travail principaux :
- Retenir de l’information en temps limité : en lisant ou en écoutant un texte. Il faut être capable de prendre un maximum de notes.
- S’exprimer pendant une durée très précise : si le temps disponible pour les parties écrites est amplement suffisant, devoir formuler un argumentaire en 45 secondes est autrement plus périlleux.
Prenez des notes !
Dans un premier temps, prenez les textes et passages audio disponibles dans le programme Sample Questions et habituez-vous à noter des mots-clés en lisant ou écoutant, dans la limite de temps imposée par le logiciel. Vous apprendrez ainsi à mémoriser les idées principales d’un exercice et à les utiliser pour y répondre.
De plus, axer vos réponses sur un ensemble de mots-clés rendra votre discours plus clair et synthétique, tant à l’écrit qu’à l’oral.
Entraînez-vous à parler
Comme je l’ai évoqué précédemment, la partie orale du TOEFL est la plus difficile de l’examen. Les raisons sont multiples : tout d’abord, il est peu naturel de prendre la parole seul devant un ordinateur, avec en tout et pour tout un unique essai pour enregistrer votre réponse. Ensuite, le délai pour élaborer sa réponse est très court, tout comme le discours attendu.
C’est pour ces raisons qu’il vous faut vous entraîner seul à « parler TOEFL ». Avec un peu d’habitude cet exercice de style deviendra intuitif et, en fin de compte, pas spécialement compliqué.
Petite parenthèse : si vous complexez par rapport à votre accent, écoutez les réponses données en exemples dans les Sample Questions. Les étudiants enregistrés n’ont pas un accent extraordinaire, ce qui ne les empêche pas d’obtenir des scores très honorables. Il n’y a pas de honte à avoir !
Les deux sous-parties de la section Speaking ont déjà été présentées dans la première partie de l’article et je vous laisse les découvrir plus en profondeur dans les Sample Questions. Dans tous les cas, le conseil sera le même : habituez-vous, avec un chronomètre, à répondre à la question posée dans le temps imparti.
Par exemple, si vous avez 30 secondes pour vous préparer et 60 secondes pour répondre, notez rapidement quelques mots-clés pour vous aider à structurer votre argumentaire, puis lancez-vous. Votre première réponse sera sans doute désastreuse, trop courte ou trop longue, vous bafouillerez ou vous vous retrouverez paralysé. Dans tous les cas, ne perdez pas courage : c’est normal !
A force d’entraînement, vous serez capable de présenter des idées claires, concises, tout en respectant votre temps de parole.
Dans un premier temps, travaillez sur les Sample Questions, puis orientez-vous vers Youtube, qui propose quelques vidéos très bien faites avec des exemples de questions.
Un travail régulier d’une demi-heure à une heure par jour, commencé deux semaines avant la date du test, devrait suffire à être prêt. Comme vous aurez pu le constater, ces conseils restent très simples à mettre en application.
Au besoin, revoyez les points de grammaire qui pourraient vous poser problème et travaillez sur le vocabulaire propre au TOEFL. Pour rappel, l’examen vise à évaluer votre capacité d’intégration dans une université anglophone et la majorité des exercices tourne autour de ce thème. Repérez les termes récurrents et tâchez de les retenir, mais ne vous préoccupez pas outre mesure du vocabulaire spécialisé de certains exercices : géologie, biologie… Vous avez déjà fort à faire ailleurs !
Une dernière petite astuce : passez votre clavier en mode QWERTY (la disposition anglophone), pour vous habituer à écrire de cette manière. Les ordinateurs du test seront en QWERTY en non en AZERTY, alors autant s’y préparer en douceur.
Le jour de l’examen
Pour finir, quelques conseils pour être à l’aise le jour J. Il serait dommage de paniquer et de voir vos efforts de préparation réduits à néant par le stress ! Tout d’abord, couchez-vous tôt la veille, car votre capacité de concentration sera mise à rude épreuve. Ensuite, venez avec un stylo pour prendre des notes et une bouteille d’eau pour vous hydrater.
Surtout, ne prêtez aucune attention aux autres candidats : ils ont chacun leur propre histoire, donc ne vous laissez pas déstabiliser si vous voyez quelqu’un finir bien plus tôt que vous, ou si vous entendez un accent anglais meilleur que le vôtre.
Ce guide pour préparer le TOEFL est à présent terminé, j’espère qu’il vous aura été utile. A titre d’exemple, il s’inspire des méthodes que j’avais mises en place pour passer le TOEFL iBT en 2010. En m’y prenant quelques semaines à l’avance et en travaillant uniquement à partir des ressources gratuites évoquées plus haut, j’ai réussi à décrocher un très bon score de 110/120, avec une petite faiblesse dans la partie Speaking (eh oui, encore elle…).
Si vous avez-vous-même passé le TOEFL, n’hésitez pas à apporter votre témoignage dans la section Commentaires et à présenter les méthodes qui vous ont permis de préparer l’examen.
Crédit photo : Chaid Kainz sur Flickr