Par Pierre

8 décembre 2015

Etudes supérieures de langues

Notre système scolaire offre à ses élèves un drôle de raisonnement à l’approche du baccalauréat : « Si tu es bon dans cette matière, tu devrais l’étudier à l’université. » Et lesdits élèves de s’inscrire à la fac dans la branche qui leur a été recommandée, sans avoir eu le temps ni le recul nécessaire pour réfléchir à ce projet d’avenir. Aujourd’hui, posons-nous la question suivante : si vous aimez une langue étrangère, l’étudier à l’université est-il vraiment la meilleure chose à faire ?

Cet article s’adresse avant tout aux étudiants et aux lycéens qui hésiteraient à se lancer dans des études langues. Il ne s’agit bien évidemment pas de vous dire quoi faire, mais de vous apporter quelques éléments qui vous aideront à vous décider en toute connaissance de cause.

Les langues à l’université : une spécialisation à assumer

Nombre de lycéens s’engagent chaque année dans des études de langues soit, comme je l’ai exposé plus haut, parce que les matières linguistiques les enthousiasmaient plus que les autres au lycée, soit par intérêt pour un pays et une culture. C’est pour cette raison que les cursus recrutant le plus d’étudiants à chaque rentrée sont ceux qui reprennent les langues du secondaire (anglais, espagnol, allemand, italien…) ou qui en proposent d’autres ayant un fort attrait (japonais et chinois principalement, russe, arabe, portugais, voire le coréen et les langues scandinaves).

De la passion au monde professionnel, une distance parfois difficile à franchir

Parmi ces nouveaux étudiants, beaucoup n’ont qu’une envie : apprendre une langue pour partir vivre dans le pays, alors que bien souvent, ils n’y ont eux-mêmes jamais mis les pieds au préalable. Si vous êtes dans ce cas, cette façon de voir les choses pose selon moi deux problèmes.
Premièrement, vous vous exposez à une déconvenue de taille. Tant que vous ne serez pas allé vous-même dans le pays de votre choix, vous n’en aurez qu’une vision très imparfaite, souvent idéalisée. Si, une fois sur place, le premier contact se passe mal, vous aurez la sensation aussi violente que désagréable de vous être donné beaucoup de mal pour rien. Ne vous découragez pas pour autant, il est tout à fait normal d’être déçu par certains aspects d’un pays ; c’est une étape essentielle du processus « d’appropriation » d’une culture étrangère, avec les aspects que vous aimez et ceux qui vous déplaisent.
Ensuite, si vous vous lancez dans l’étude d’une langue, vous ne le faites pas uniquement pour l’apprendre, mais pour devenir un expert de cette langue. J’entends par-là qu’un cursus universitaire aborde des points extrêmement précis qui sont rarement essentiels à la communication : détails de la grammaire, étude de textes littéraires, version et thème… Bref, les cours dispensés à la fac vous serviront autant à parler une langue qu’à parler de la langue, à un degré de connaissance peu utile au commun des mortels.
Si, en revanche, vous souhaitez travailler à l’étranger, mais dans un tout autre domaine, alors vous n’avez pas pris la voie la plus facile. Pour trouver un emploi dans le pays que vous avez choisi, vous vous retrouverez logiquement en compétition avec ses habitants, qui auront un énorme avantage sur vous. Vous aurez passé plusieurs années à apprendre une langue qu’ils maîtrisent naturellement mieux que vous : rien de plus normal, c’est leur langue maternelle. De leur côté, ils auront mis à profit ces années à se spécialiser dans un domaine et auront donc acquis plus de compétences que vous. A votre avis, qui l’employeur va-t-il choisir ?

Apprendre les langues à l'université, un pari sur l'avenir
En franchissant les portes l’université, vous vous engagez pour plusieurs années.

Sur le marché de l’emploi, une langue seule ne suffit pas

Si je souhaite vous mettre en garde, c’est parce que le fait de parler une ou plusieurs langues étrangères ne vous aidera pas, en soi, à trouver un travail. Ce n’est pas pour rien que les universités se sont adaptées dans les années 1970 en créant la filière des langues étrangères appliquées (LEA), où il est possible de se spécialiser simultanément dans deux langues et dans un domaine de professionnalisation (économie, droit, commerce…).
La filière traditionnelle des langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER) n’en est pas pour autant obsolète, mais si vous ne vous destinez pas à la recherche ou l’enseignement, vous devrez par la suite vous spécialiser dans un secteur précis : traduction, interprétariat, diplomatie, commerce international… Ce sont ces compétences qui vous ouvriront des débouchés professionnels, en complément des langues étrangères que vous aurez choisies d’apprendre.

Etudes de langues : précisez votre parcours

Si une langue vous intéresse particulièrement au moment de faire le choix de vos études, demandez-vous si l’investissement en vaudra la peine. Prenons un exemple très courant en France : vous êtes en classe de terminale et passionné par les mangas, vous pouvez être tenté de vous inscrire en fac de japonais. Pourquoi pas. Certaines personnes pourraient critiquer cette décision, mais pas moi : je pense au contraire qu’il n’y a pas de mauvaise porte d’entrée vers une langue étrangère.
Ce fort intérêt vous poussera donc à apprendre le japonais et je vous en félicite. Pour autant, devez-vous absolument le faire dans le cadre de vos études ? Vous pouvez tout aussi bien le faire en cours du soir ou en autodidacte et choisir un autre domaine de spécialisation pour votre cursus universitaire.

Apprendre une langue étrangère : pour le travail ou pour le plaisir ?

Je n’essaie évidemment pas de vous dissuader d’intégrer une fac de langues. Je suis moi-même passé par-là et je ne le regrette pas. J’essaie simplement de vous sensibiliser au fait que si vous choisissez d’étudier une langue étrangère à l’université ou dans une école, vous devez accepter d’en faire un outil de travail. Comme si cela ne suffisait pas, vous devrez travailler selon les règles établies par votre formation, rendre des devoirs, passer des partiels… Vous vous retrouverez dans un contexte qui n’a plus grand-chose à voir avec le simple plaisir d’apprendre une langue étrangère.

Si ces inconvénients ne vous dérangent pas et que vous voulez utiliser la langue pour travailler une fois vos études terminées, alors peut-être un cursus linguistique est-il fait pour vous. Dans le cas contraire, mieux vaut réserver cet apprentissage à vos loisirs. Vous éviterez ainsi de finir complètement dégoûté de la langue et cela ne vous interdira en rien de vous faire plaisir et de partir visiter le pays pendant vos vacances.

Sorbonne - Université de Paris
Alors, où apprendrez-vous votre prochaine langue étrangère ?

Quelques conseils aux étudiants en langues étrangères

Dans le prolongement de cette réflexion, je me risque à vous livrer quelques conseils qui vous permettront, je l’espère, de réussir votre entrée dans le monde des études supérieures.

Faites preuve de flexibilité dans vos projets

Cette réflexion est l’occasion de dresser un parallèle entre l’apprentissage d’une langue étrangère et les études post bac. On choisit souvent d’apprendre une langue étrangère pour une raison bien précise, qui peut changer en cours de route, parfois assez radicalement. C’est le même principe avec les études supérieures : on en ressort rarement avec le même projet qu’on avait au moment où on y est entré. Donc si vraiment vous vous passionnez pour une langue mais n’êtes pas sûr à 100% de vouloir en faire votre métier, vous pouvez tout de même tenter l’aventure dans une formation pluridisciplinaire ou proposant la langue en tant qu’enseignement optionnel. Ceci vous laissera le temps de faire mûrir votre projet et de rectifier le tir sans trop de dégâts si vous estimez avoir fait fausse route.

Allez au-delà de vos cours de langues

Comme je l’écrivais dans un précédent article, il n’y a, au fond, pas tant de différences entre un apprentissage en cours et en autodidacte. Donc même si vous choisissez de vous lancer dans des études linguistiques, ne laissez pas tomber la langue une fois sorti de la fac. L’idéal reste de réviser un peu chaque jour… même le week-end ! Je sais que ce n’est pas très amusant à lire, mais en revenant quotidiennement sur vos acquis, vous les mémoriserez plus facilement et rendrez votre apprentissage bien plus efficace. Nul besoin d’y passer des nuits entières, avec une bonne gestion du temps, vous trouverez forcément quelques dizaines de minutes à consacrer chaque jour à vos révisions.
Ne perdez pas non plus de vue que vous n’apprenez pas une langue uniquement pour réussir vos partiels : soyez curieux, lisez des livres, regardez des films, rencontrez des locuteurs natifs, révisez votre vocabulaire… De cette manière, vous retrouverez un plaisir de l’apprentissage que le cadre strict des études, avec ses obligations et ses galères administratives, fait parfois oublier.

Profitez de toutes les occasions

Une université ou école de langues vous mettra évidemment en contact avec d’autres personne intéressées par cette culture, voire avec des locuteurs natifs, plus présents qu’on ne le croit dans ce genre de formations. Ce petit milieu privilégié vous permettra de pratiquer la langue autant que vous le désirerez et de découvrir la culture auprès des autres étudiants, qui sont souvent de très bons ambassadeurs de leur pays.
Ensuite, les études constituent le cadre idéal pour un voyage à l’étranger et proposent de nombreuses facilités dans ce sens : bourses de voyage, cours d’été dans le pays, programmes d’échange… Ces occasions ne se présenteront pas souvent dans votre vie, alors profitez-en pendant qu’il en est encore temps !

Ne vous limitez pas à une seule langue étrangère

Il y a de fortes chances pour que vous souhaitiez vous lancer dans l’apprentissage d’une langue bien précise. C’est un bon début, qui vous évitera de vous éparpiller. Pour autant, le monde professionnel exige de plus en plus la maîtrise simultanée de plusieurs langues étrangères. L’anglais seul, surtout, ne suffit plus et en vient presque à être considéré comme un prérequis.
Au cours de vos études, vous avez donc tout intérêt à vous intéresser à d’autres langues présentant un lien linguistique, géographique ou culturel avec celle sur laquelle vous avez jeté votre dévolu en premier lieu. Si vous étudiez l’allemand, le néerlandais (autre langue germanique) peut-être un choix intéressant, le cantonais accompagnera très bien le mandarin (deux langues chinoises) et ainsi de suite. Vous pouvez tout aussi bien choisir des langues n’appartenant pas à la même famille mais parlées dans des pays géographiquement proches et entretenant des échanges commerciaux : japonais et coréen, arabe et persan, turc et grec… Bref, construisez-vous des compétences linguistiques en fonction de vos objectifs professionnels, de votre stratégie.
Vous n’atteindrez pas forcément le même degré de maîtrise dans toutes ces langues, mais ce n’est pas le but : il est préférable d’avoir une langue forte et deux un peu plus faibles, plutôt que trois moyennes.

La décision vous appartient

J’espère que ces conseils vous aideront à appréhender plus sereinement le choix de vos études supérieures. L’apprentissage d’une langue étrangère à l’université est une démarche passionnante, mais qui n’est pas faite pour tout le monde. C’est un engagement exigeant, sur plusieurs années, qui implique de ne plus concevoir la langue comme uniquement comme un plaisir, mais comme une responsabilité et un pari sur l’avenir.
Si vous n’êtes pas prêt à vous engager dans cette voie, il n’y a absolument aucun problème : apprendre une langue en parallèle de ses études ou de son travail n’empêche pas d’atteindre un très bon niveau de maîtrise. Il est même tout à fait possible de passer un examen (TOEFL, TOEIC, DELE, Goethe-Zertifikat, JLPT…) afin d’obtenir un diplôme attestant vos capacités.
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour vous décider. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière d’apprendre une langue étrangère, mais des moyens qui serviront ou non vos intérêts. A vous de jouer.

Source des images : markus spiske, _skynet, Steve Parkinson.

Pierre

Fondateur du Monde des Langues, j'aide les passionnés de langues à devenir plus autonomes et à atteindre leurs objectifs. J'ai eu l'occasion d'apprendre l'allemand, l'anglais, le finnois, l'italien et le japonais.

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  1. Tout d’abord, je suite vous dire que c’est un très bon résumé de ce qu’on peut trouver sur internet cependant je pense que vous rentrer pas assez dans les différences de l’approche de la langue en fonction des filière qui peut plaire ou ne pas plaire.

    Ensuite, je compte parler un peu de moi, élève de première L, étudiant qui étudie 3 langues (anglais (of course), espagnol et catalan). Je pense justement m’orienter vers des études de langues, et j’hésite entre ses 2 filières et si cet articles est un très bon résumé, je pense et c’est peut-être voulu (ou pas, j’en sais rien) que le manque de détails sur les filières est malheureusement contraignant car du coup il m’a fait réfléchir mais m’a pas aidé à choisir laquelle filière serait le mieux dans mon cas même si je pense de plus en plus, faire une licence d’espagnol (avec une LV2 mineure) et de passer à côté un certificat d’anglais (d’ailleurs un article sur les certificats en général pourrait être une idée), de façon à trouver un emploi avec au moins 2 langues à bon (anglais) voir très bon niveau (espagnol) et avoir 2 langues (catalan et celle que je choisirais à la fac) à un niveau un peu plus faible (A2 voir si je bosse bien B1).

    voilà pour mon plutôt long commentaire sur ce, bonne fin de journée à vous

    1. Salut Alexandre,
      Tu as vu juste : j’ai volontairement peu détaillé les différentes filières, pour la simple et bonne raison que je ne suis pas un professionnel de l’enseignement. Je préfère ne rien dire plutôt que de donner de mauvais conseils sur un sujet que je ne maîtrise pas. Comme te le conseille Johanna, il vaut mieux que tu te renseignes directement auprès des facs et de leurs anciens élèves. Va voir aussi du côté de l’Etudiant.
      Concernant les certifications, je donne plus haut un lien vers mon double article sur le TOEFL, un diplôme d’anglais très demandé par les universités. Tu as encore le temps, mais il te sera utile si tu souhaites faire une année à l’étranger, donc c’est à garder en tête.

  2. Moi c’est avec le recul que je me dis que je ferais bien des études de langues. J’ai appris les langues en sauvage et je me dis qu’un peu de structure dans tout ça ne pourrait pas faire de mal.

    Alexandre, je pense que tu pourras trouver plus d’infos précises sur les filières sur les sites des universités. Je te conseille de rentrer en contact avec des élèves actuels de ces filières pour que tu puisses avoir une meilleure idée de ce à quoi ressembleront tes journées !

  3. « Si je souhaite vous mettre en garde, c’est parce que le fait de parler une ou plusieurs langues étrangères ne vous aidera pas, en soi, à trouver un travail. »
    Je pense que cet argument est faux. Certes pour une petite entreprise dans la campagne, ça n’aura aucun intérêt, mais pour une assez grande compagnie, avec des filières dans d’autres pays ou avec des partenariats dans plusieurs pays fournisseurs (la Chine en est un très grand exemple, avec l’Inde), parler plusieurs langues ne peut qu’être un avantage par rapport aux autres. Pour une grande compagnie qui, par exemple, monte des PCs, a CV égaux, celui qui parle anglais et/ou une langue d’un fournisseur (exemple : Chine) sera énormément avantagé par rapport à celui qui ne parle que français et un peu anglais.
    Néanmoins, j’ai toujours voulu éviter de travailler dans mes passions, car avoir des délais, des règles et des limitations, quand on travaille dans nos passions, ça ne peut que les casser. Ce n’est pas pour rien que le mot « travail » vient de « souffrance » en latin. Il vaut mieux travailler dans un domaine où on a quelques facilités sans forcément adorer ça.

    1. Oui, mais. A la base, ce ne sont pas uniquement tes compétences linguistiques qui t’auront fait décrocher l’emploi dont tu parles. Je persiste à dire que le simple fait de parler une langue n’a que peu de débouchés professionnels, sans d’autres compétences répondant à un besoin précis, sinon tout le monde pourrait être interprète, traducteur ou que sais-je encore. Avec la crise, je vois beaucoup de personnes au chômage ou coincées dans des emplois sous-qualifiés se demander pourquoi elles n’obtiennent pas mieux alors qu’elles parlent plusieurs langues. A mon sens, la réponse est là.
      Ensuite, ce que tu dis reste vrai : à compétences égales, le fait d’avoir une langue en plus sur son CV est un énorme avantage.

  4. « Ensuite, si vous vous lancez dans l’étude d’une langue, vous ne le faites pas uniquement pour l’apprendre, mais pour devenir un expert de cette langue » Aouch…quelle pensée française ! Et combien cet argument est faux ! C’est le genre de phrase qui fait que les français ont du mal à s’y mettre, à persévérer, à ne pas avoir peur de faire des fautes…..

    Si ce n’est pas pour le boulot bien sûr….mais la fac n’est pas une entreprise….il faut un minimum d’attrait pour ça et pousser jusqu’à « la maîtrise », c’est seulement, si l’on se fixe cet objectif là….

    Je sais parler espagnol mais je ne « maîtrise » pas la langue aussi bien que l’anglais. Est-ce que pour autant je ne sais pas m’en servir ? ET BIEN SI.

    1. Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit 🙂
      Quand je parle d’étude d’une langue (dans ce contexte), je parle des études très ciblées du type LLCE qui servent, je n’en démords pas, à devenir un expert de la langue et de sa culture. Il suffit de jeter un œil aux thèses des professeurs doctorants pour se rendre compte que la langue n’est plus vue uniquement comme un outil de communication, mais comme un objet d’analyse linguistique.
      En dehors du cadre universitaire, les exigences ne sont évidemment pas les mêmes et je te rejoins complètement, mes autres articles devraient t’en convaincre.

    2. Le truc bien français, c’est de dire que le chinois est une langue rare (avec la démographie, ça a l’air de s’arranger) et que l’on étudie mieux à langues’O qui propose depuis longtemps les langues « orientales » (comme le Quechua…) mais pas l’espagnol ou l’italien (mais le russe?). L’histoire des universités françaises peut-être pesant… Si Colbert a crée cette école pour développer l’économie, je ne suis pas sûr que cette vocation y soit d’actualité. Par contre l’assiduité des futurs diplomates correspond au souhait de cet ancien ministre.
      Les facs françaises ne sont pas des entreprises mais leurs concurrentes mondiales, si. Or elles souhaitent aussi se positionner dans les classements internationaux qui reflètent beaucoup plus une prédominance économique et marketing. L’importance des « grandes écoles » et la mentalité universitaire, réfractaire au monde de l’entreprise, repoussent beaucoup de celles-ci vers un couloir de débouchés restreints.
      Au milieu de l’article, politique linguistique à l’université https://dse.revues.org/644

    3. Bonjour,

      Meme si cet article date, j'ai décidé de commenter à mon tour.

      Il faut en effet avoir un projet bien précis en tete avant de se lancer dans des études de langues si on veut faire autre chose que

      de l'enseignement ou de la recherche

      En ce qui me concerne J'aime beaucoup le grec moderne .Or j'ai découvert un master de grec moderne à distance dont l'un des

      parcours débouche sur la traduction en sciences humaines, Ce qui m'intéresse ayant fait une licence en anthropologie.

      ( Mais les débouchés dans ce domaine sont difficiles, meme après un master ou y compris un doctorat)

      Je vais donc m'inscrire l'année prochaine en licence d'études néo-hélléniques ,que je pourrai intégrer directement en 2e année vu

      mes connaissances, et faire mon master en anthropologie en meme temps.

      Il faut bien avouer que c'est original par rapport à des études d'espagnol, autre langue que je parle.Car comme tu le dis Pierre,

      c'est souvent les memes langues qui sont choisies.

  5. Un super article ! C’était vraiment intéressant d’aborder ce sujet qu’on croise très peu !
    Ayant moi-même un bac +6 dans le domaine des langues, j’ai croisé pas mal de personne qui s’étaient lancées dans cette spécialisation pour de mauvaises raisons et qui ont finalement totalement changé de voie. Pendant ma licence en langue, je me souviens qu’au début on était plus de 100 ! Et bien en troisième année de cette même licence on était plus que 8 ! C’est pour dire !
    Je trouve que tu as bien défini ce en quoi consiste les études universitaires en langues : « les cours dispensés à la fac vous serviront autant à parler une langue qu’à parler de la langue ». C’est exactement ce que tu expliques : il ne s’agit pas seulement d’apprendre à utiliser couramment une ou plusieurs langues, ça va bien bien plus loin ! C’est en effet pour aller au-delà de la maîtrise d’une langue. Et cela est quelque chose qui semble échapper à beaucoup de personnes qui ne connaissent finalement pas trop ce chemin là et pense qu’il ne s’agit que de cours de langues.
    Faire la différence est assez important et comme tu le dis bien, s’engager dans cette spécialisation est un choix qu’il faut assumer à 3 000 % ! Il faut vraiment être passioné pour se lancer dans les études de langues !
    C’est définitivement un article dont la lecture devrait être conseillée pour tous les lycéens voulant se lancer dans cette aventure !

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